Même si je me suis appuyée sur des documents historiquement authentiques et personnels, cette “exposition commentée” ne fut pas créée pour retracer l’histoire des clowns .Ni pour maintenir avec nostalgie une tradition de cirque dont ma famille s’était toujours méfiée , dans le sens où elle n’était ni conservatrice , et encore moins réactionnaire .
À tel point qu’elle fuyait tout ce qui semblait immuable . L’innovation était en effet au coeur de sa création : animés par un esprit pionnier mais aussi d’avant garde, mes aïeux étaient obsédés par la nécessité de se renouveler sans cesse , de trouver des idées originales , de repenser leurs numéros .
Sans aller cependant jusqu’au changement de “concept” de spectacle .Il faut , pour cela , un changement de société . Et tout le dilemme est là .
Du nouveau , oui … mais à quoi bon jouer sans public .
J’ai donc voulu remonter au plus près de l’étincelle qui avait provoqué le feu sacré , toujours incandescent et partagé alors par tous les artistes du genre. Mais également suivi avec espoir par une très grande partie de la société de toutes les sociétés …
À partir de cette “quête” on peut imaginer ce qui anime les nouvelles générations de clowns et d’acrobates ou encore de jongleurs et autres faiseurs de rêves contemporains , qui , hors littérature, expriment une maitrise artistique de leur corps dans l’espace .
Savent ils seulement que cette prise de liberté est celle à laquelle le public aspire aussi …
Aujourd’hui comme hier … Voyons ce qu’on a oublié en route … Un langage commun ?
Un humour innocent ?
photos 1, 2 , 4 , 6 de Jean Michel Coubart …